Dans le domaine de la construction, un objectif demeure essentiel à toute réussite : s’assurer du rendement d’un projet en priorisant la satisfaction du client. Pour se faire, l’industrie de la construction n’échappe pas à l’incorporation de nouvelles technologies permettant de développer des méthodes toujours plus efficaces. La réalité virtuelle est d’ailleurs un recours de plus en plus utilisé lors de la préconstruction pour mieux visualiser la conception d’un projet. Voyons ainsi les attentes face au futur de cette industrie tout en considérant les répercussions de la COVID-19.
Même si tout ne peut être envisagé, il faut quand même essayer de prévoir l’imprévisible lors de la planification d’un projet. Que ce soit à cause de conditions météorologiques, de sources de financement, des nombreux permis à prévoir, de la mise à jour des polices d’assurance, de la qualification des sous-traitants, de problèmes de chaîne d’approvisionnement ou de main-d’œuvre causés par une pandémie, il faut toujours s’assurer d’avoir à sa disposition les ressources matérielles et humaines pour mener à bien la séquence de travail. De ce fait, il est suggéré pour un projet à neuf de prévoir une contingence, aussi appeler condition de chantier, représentant 5 à 10% du budget supplémentaire et jusqu’à 20% pour un projet de rénovation.
Bien qu’il soit encore trop tôt pour analyser l’ampleur des répercussions de la pandémie, il est déjà possible de constater que les besoins en construction devraient augmenter d’ici la fin de la prochaine décennie autant grâce aux nouvelles opportunités du secteur résidentiel que celui non résidentiel. Lorsqu’on regarde les prévisions du rapport national Regard prospectif – Construction et maintenance 2021-2030 de ConstruForce Canada, le secteur ouvrier devrait augmenter de 64 900 travailleurs d’ici 2030, sans oublier le nombre s’élevant à plus de 250 000 travailleurs à remplacer due aux nombreux départs à la retraite.
Comment combler ce creux ? Vu le nombre à la baisse des nouvelles inscriptions comparé aux nombres de postes qui se libèrent selon ConstruForce Canada, une mobilité intraprovinciale et interprovinciale devra être considérée pour combler ce creux de main-d’œuvre. Puisque la qualification des travailleurs exige plusieurs années, il faut accorder une importance à cette baisse imminente qui nécessite une planification de la relève. Une diversification des travailleurs serait d’ailleurs une opportunité pour répondre aux besoins des bassins de travailleurs. L’inclusion de plus de femmes et de personnes autochtones qui représente chacun 5 % de la main-d’œuvre pourrait devenir un plus grand pourcentage de la population active de travailleurs.
La courbe s’améliore
Le marché du Québec tente toujours de se relever, mais la liste de projets continue d’augmenter grâce aux occasions créées dans les domaines du transport collectif (le nouveau train se finira-t-il un jour ?), des soins de santé, de l’éducation, de l’entreposage, des travaux routiers et d’autres infrastructures civiles. Pour répondre à cette croissance, l’approvisionnement en matériaux produit localement est désormais à considérer plus sérieusement dues aux retards des chaînes outre-mer. Diversifié et qualifié sont donc deux critères à prioriser pour le recrutement et le remplacement de la main-d’œuvre québécoise. Il sera aussi pertinent de profiter de la croissance du milieu résidentiel qui se développe de plus en plus grâce aux Québécois et Québécoises qui décident de se reculer des villes.
https://beaudoincanada.com/un-regard-vers-le-futur-du-domaine-de-la-construction/